EMBELLISSEMENT DE LA MARE

Le 7 mai 2022, à notre demande Thomas HERMANT de PICARDIE NATURE et une équipe de filles en service civique ainsi que quelques conseillers ont nettoyé la mare. Ils ont récupéré beaucoup de déchets tels que : pneus, bouteilles en plastique et en verre….

Le but de cette opération était “d’aérer” et de réintroduire d’autres espèces de plantes afin de diversifier la flore du site.

A cette occasion, ils ont également installé un panneau relatif à la réhabilitation des mares.

La bonne humeur était au rendez-vous, merci aux participants (voici quelques photos de cette journée) maremai2022

DES CANARDS DANS LA MARE

Vous avez pu remarquer que nous avons animé la mare en y mettant des canards. C’est un spectacle réjouissant pour petits et grands d’observer les canards, se promener, nager, manger. A ce sujet, je voudrais vous alerter sur le fait qu’il ne faut pas donner de pain aux canards car une fois le pain humide, il gonfle et les canards s’étouffent en le mangeant. Merci de votre compréhension.

 

LA MARE DE COISY

article du CPIE -(Centre Permanent d’Initiative à l’Environnement)

   «Une voiture, trop rapide, loupe son virage

et se retrouve dans la flotte.»

  

Je suis allé tremper la ligne dans la mare de Coisy, adorable village de 340 habitants, situé entre Amiens et Doullens. C’était le matin ; il faisait terriblement beau. Sur place, m’attendaient, mon complice de pérégrinations halieutiques, Raphaël Trombert, chargé de mission biodiversité faune auprès du Centre permanent d’initiative à l’environnement (CPIE), l’ami des grenouilles et de tous les batraciens, Mme Annie Da Costa, première adjointe de la commune, qui avait débauché pour l’occasion Philippe Cavillon, 55 ans, technicien en bureautique, né dans le village.

«Une voiture, trop rapide, loupe son virage et se retrouve dans la flotte.»

Des souvenirs autour de la mare, il en possède, Philippe. «Enfant, l’hiver, j’allais marcher sur la glace, comme tous les jeunes du village. On se faisait gronder… Mon père, 81 ans, à la fois agriculteur et employé d’usine, y faisait boire ses chevaux.» Abreuvoir du temps jadis, aujourd’hui exutoire pour l’eau pluviale, la mare de Coisy affiche une profondeur de 2,50 mètres en son milieu. Il y a quarante ans, elle a été curée à l’aide d’une pelleteuse. «À l’origine, elle était plus grande ; elle servait de trop-plein au château d’eau», commente Philippe Cavillon. À l’origine encore, elle ne contenait pas de poissons. C’est un habitant de Coisy qui, il y a plusieurs dizaines d’année, a vidé ceux de son bassin extérieur dans la jolie mare. Depuis, carpes, poissons rouges et autres blancs y coulent (façon de parler!) des jours heureux. Sauf quand une voiture, trop rapide, loupe son virage et se retrouve dans la flotte, comme ce fut le cas il y a quelques mois.

Mais, il n’y a pas que des poissons. Pour Raphaël aussi, la journée a été bonne. Il a repéré des Notonectes (punaises aquatiques), des Gallinules (poules d’eau), une grenouille verte, une Piéride du chou (papillon), un canard colvert, une Calopteryx vierge (libellule), un Vulcain (papillon). Et en matière de flore, il égrène, dans le désordre les noms d’Iris pseudacorus, Acer pseudoplatanoides, Epilobium hirsutum, Ranunculus acris, Cirsium arvense, Salix alba, Plantago lanceolata, Urtica dioica, Sambucus nigra, Cornus sanguinea,etc.

Quant à moi, j’ai capturé trois petites carpes aussi rousses qu’Isabelle Huppert. Je me suis empressé de les relâcher dans ma chère mare Super U. Me voici donc empoisonneur municipal; c’est Michel Collet, directeur de la communication à Amiens-Métropole, qui va en faire une tête à son retour de vacances. Dans vingt ans, si un petit pêcheur y attrape une carpe de vingt kilos, il pourra se dire qu’il a capturé l’une des trois carpes du Marquis. Quant à moi, je serai en train de pêcher dans les nuages.

Trop drôle ! PHILIPPE LACOCHE