LA LIBERATION à travers les souvenirs de
Louis LESCOT et Philogome LETIERCE
Les 29, 30, 31 août 1944, les habitants de Coisy ne savent rien, sauf que des Allemands traversent à longueur de temps le village venant d’Amiens et allant vers Villers-Bocage. Il en passe plusieurs centaines par jour.
Le 29 août, craignant le vol de leurs chevaux et leurs harnais, plusieurs hommes de Coisy, en paysans avertis, les emmènent et les cachent dans le « ravin de Flesserolles » (entre 15 et 25 chevaux).
Le 30 août : les souterrains sont réouverts à l’initiative des évacués de Camon (habitants de Camon réfugiés à Coisy suite à de nombreux bombardements). L’entrée se trouve devant la maison de Mme Clercq. Des habitants s’y installent.
Le 31 août, on entend beaucoup de bruit venant d’Amiens. Quelques obus tombent autour de Coisy. Il semble que ce sont des Australiens qui ont libéré Coisy. 2 ou 3 tanks venant de la carrière et un autre groupe venant de la vallée viennent vers Coisy sans rencontrer de résistance.
Une vingtaine de personnes se cachent dans les souterrains. Les hommes reviennent de Flesseroles vers 5 heures du soir. Chaque maison est fouillée par un soldat accompagné du garde champêtre Henri Sellier. Une batterie anti-aérienne pointée sur Amiens s’installe aux tilleuls chez Boquillon. Des centaines de soldats s’installent à Coisy distribuant chocolat, cigarettes.
Les 31 août au soir, c’est la fête avec les jeunes soldats. Tout le monde est fou de joie et écoute de la musique. Le lendemain, départ vers Villers-Bocage.